Le graffiti est la voix de la masse, une façon de transgresser les règles ou de crier haut et fort un fait de tifo ou un mécontentement général, à priori. Il sert par ailleurs pour plusieurs de toile grandeur nature, de lieu pour laisser libre court à l’imagination, à la créativité. Il est un art visuel qui offre beaucoup de visibilité et une manière bien particulière d’afficher un désir d’être subversif et coloré.
Il s’utilise en français et en anglais de la même façon et demeure tel quel, même au pluriel. De façon plus contemporaine, on associe le graffiti au « street art » (ou art de la rue) ainsi qu’à la culture hip hop puisque souvent réalisés par des groupes adhérant à cette dernière. Ces groupes sont communément appelés « crew » ou « squad » et illustrent habituellement leurs pseudonymes personnels ou ceux des collectifs dont ils font partie. Les mots couramment utilisés pour qualifier les artistes qui illustrent des graffiti sont « graffiti-artist », « graffeurs », « writers » et « artistes graffs ».
Observé comme tel depuis la première guerre mondiale, les origines du graffiti ultras demeurent très anciennes, selon toute vraisemblance. En effet, on aurait observé ces derniers tout au long de l’histoire, telle qu’on la connaît aujourd’hui. Des peintures rupestres (jusqu’à 45 millions d’années, selon certains historiens), en passant par la cité de Pompéi en Italie, ville qui avait été enfouie sous la lave du Vésuve en 79 après J.C. et redécouverte plus de 1500 ans plus tard, ainsi qu’à Athènes en Grèce (capitale du pays et site riche en histoire), les graffiti sont le miroir de nombreuses civilisations parfois oubliées. Plusieurs historiens ont aussi observé des graffiti vikings en Irlande, maya en Amérique du sud, etc.
On différencie le graffiti de la peinture par son caractère souvent illégal, voire même clandestin, les lieux dans lesquels ils ont été dépeints (grottes, cellules, caveaux, etc.) ainsi que ce qu’ils représentent. Le graffiti tel qu’on le connaît aujourd’hui est urbain et il a connu une évolution remarquable au fil des décennies. Souvent réalisés dans un contexte de tension politique ou suite à des faits de société ayant un grand impact sur la masse, ils se sont développés durant les révolutions, les guerres (Algérie, première et seconde guerre Mondiale, l’occupation, etc.) et plus tard, dans un esprit esthétique par l'utilisation de nouvelles techniques telles que la peinture aérosol, l’utilisation de pochoirs, la gravure et la peinture au pinceau ou au rouleau, pour ne nommer que celles-ci.
De plus, l’observation de nouveaux styles est venue rendre le graffiti plus crédible aux yeux du monde artistique.
On pense notamment aux styles « chrome », « bubble » ainsi que l’inspiration du dessin sous forme de bande dessinée ou par l’art du tatouage (peinture à l’aérographe). Depuis les quelques dernières décennies, une multitude d’artistes graffeurs de grand talent ont connu la célébrité grâce à leurs oeuvres. Parmi ceux-ci, Cornbread, Jean-Michel Basquiat, Blek le Rat et Banksy. Ces derniers ont souvent fait couler beaucoup d’encre mais sont devenus des icônes du « street-art » par leurs réalisations irrévérencieuses et intelligentes, souvent reflet de ce que tout le monde pense en secret.
L’Europe, avec ses grands bouleversements historiques et ses révolutions, a vu naître le graffiti tel qu’on le connaît aujourd’hui très tôt.
Dès 1960, en France, on le compare à une forme d’art, ce qui s’avère être plutôt singulier à l’époque. Même si les critiques sont mitigées, l’art du graffiti était né, au grand plaisir des artistes qui s’adonnaient à cette pratique.
Vers la fin des années 1960, on retrouve une valeur très intellectuelle et songée au sein des graffiti conventionnels, inspirés par la politique pour la plupart. Teintés parfois d’humour, parfois de poésie, on dépeint des slogans accrocheurs et sympathiques, souvent à double sens. Ces graffiti sont peints au rouleau ou au pinceau en règle générale, bien que certains artistes faisaient usage d’aérosols. Au début des années 1980, le graffiti est considéré comme étant de l’art urbain et son aspect illégal et clandestin intéresse bon nombre d’artistes. On peint de façon humoristique et légère, en adoptant de nouvelles techniques très intéressantes comme le pochoir, par exemple. Colorés et déjantés, les graffiti ont la cote !
C’est par ailleurs dans cette même période que les graffiti de style « new-yorkais » font leur apparition à Paris.
Associés à la culture hip-hop, ils sont souvent réalisés par des collectifs, sur le même modèle que ceux retrouvés aux États-Unis. Parallèlement, au début des années 1960, l’Allemagne était en pleine ébullition. Le mur de Berlin fut construit, séparant l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest. Ainsi, il était impossible pour les citoyens situés à l’est du mur de traverser, ni même d’approcher le mur, alors que les résidents situés à l’ouest traversaient régulièrement afin d’y réaliser des graffiti. Lorsque le mur fut détruit à la fin des années 1980, il était presque complètement submergé de slogans, dessins, peintures, etc. Ce dernier aura servi de support et de tribune libre à bon nombre de jeunes Allemands qui désiraient protester et signifier leur mécontentement.
Finalement, bien que l’un des pays les plus modernes d’Europe, l’Espagne emboita le pas beaucoup plus tard. N’empêche qu’on y retrouve actuellement plusieurs des tifo les plus élaborés et tranchants ainsi que les artistes graffeurs les plus prometteurs. Malheureusement, l’art du graffiti est souvent sanctionné en Europe. Ainsi, en France, on pourchasse depuis quelques décennies les artistes ayant réalisé des graffiti aux messages à caractère politique. Une sorte de lutte anti-graffiti bat par ailleurs son plein mais, n’est pas nécessairement contrôlée par le gouvernement ou par les villes.
Graffiti en Europe
Ce sont souvent les sociétés des transports qui
désirent en finir avec les graffiti.
Bien que ces dernières tolèrent certains d’entre eux dans des lieus jugés pertinents, elles s’empressent habituellement de détruire les graffiti qui parsèment leurs réseaux et leurs véhicules (trains, wagons, etc.). Par ailleurs, plusieurs villes ont investit de rondelettes sommes dans de l’équipement anti-graffiti. Les graffiti sont sévèrement sanctionnés en France. Ainsi, lorsqu’ils sont réalisés sur des supports non autorisés, ils sont considérés comme étant nuisibles et destructeurs de la propriété d’autrui et sont passibles d’amandes allant de 1500 à 30 000 euros et dans certains cas extrêmes, sujets à emprisonnement pour une durée maximale de 2 ans.
Le graffiti fait maintenant partie des diverses formes d’art et ce, à part entière. Longtemps considéré comme étant un acte de vandalisme, certains adeptes se sont débrouillés pour en faire cependant un art respectable.
Ainsi, une multitude d’artistes graffeurs se sont affichés tant et si bien que le graffiti est maintenant reconnu et respecté de toutes parts ! Un graffiti est en fait, par définition, un dessin ou une inscription peinte, tracée ou gravée sur des biens publics ou privés, des monuments, des murs ou sur tout autre support qui n’est habituellement pas utilisé dans cette optique.
Il s’utilise en français et en anglais de la même façon et demeure tel quel, même au pluriel. De façon plus contemporaine, on associe le graffiti au « street art » (ou art de la rue) ainsi qu’à la culture hip hop puisque souvent réalisés par des groupes adhérant à cette dernière. Ces groupes sont communément appelés « crew » ou « squad » et illustrent habituellement leurs pseudonymes personnels ou ceux des collectifs dont ils font partie. Les mots couramment utilisés pour qualifier les artistes qui illustrent des graffiti sont « graffiti-artist », « graffeurs », « writers » et « artistes graffs ».
Observé comme tel depuis la première guerre mondiale, les origines du graffiti ultras demeurent très anciennes, selon toute vraisemblance. En effet, on aurait observé ces derniers tout au long de l’histoire, telle qu’on la connaît aujourd’hui. Des peintures rupestres (jusqu’à 45 millions d’années, selon certains historiens), en passant par la cité de Pompéi en Italie, ville qui avait été enfouie sous la lave du Vésuve en 79 après J.C. et redécouverte plus de 1500 ans plus tard, ainsi qu’à Athènes en Grèce (capitale du pays et site riche en histoire), les graffiti sont le miroir de nombreuses civilisations parfois oubliées. Plusieurs historiens ont aussi observé des graffiti vikings en Irlande, maya en Amérique du sud, etc.
On différencie le graffiti de la peinture par son caractère souvent illégal, voire même clandestin, les lieux dans lesquels ils ont été dépeints (grottes, cellules, caveaux, etc.) ainsi que ce qu’ils représentent. Le graffiti tel qu’on le connaît aujourd’hui est urbain et il a connu une évolution remarquable au fil des décennies. Souvent réalisés dans un contexte de tension politique ou suite à des faits de société ayant un grand impact sur la masse, ils se sont développés durant les révolutions, les guerres (Algérie, première et seconde guerre Mondiale, l’occupation, etc.) et plus tard, dans un esprit esthétique par l'utilisation de nouvelles techniques telles que la peinture aérosol, l’utilisation de pochoirs, la gravure et la peinture au pinceau ou au rouleau, pour ne nommer que celles-ci.
De plus, l’observation de nouveaux styles est venue rendre le graffiti plus crédible aux yeux du monde artistique.
On pense notamment aux styles « chrome », « bubble » ainsi que l’inspiration du dessin sous forme de bande dessinée ou par l’art du tatouage (peinture à l’aérographe). Depuis les quelques dernières décennies, une multitude d’artistes graffeurs de grand talent ont connu la célébrité grâce à leurs oeuvres. Parmi ceux-ci, Cornbread, Jean-Michel Basquiat, Blek le Rat et Banksy. Ces derniers ont souvent fait couler beaucoup d’encre mais sont devenus des icônes du « street-art » par leurs réalisations irrévérencieuses et intelligentes, souvent reflet de ce que tout le monde pense en secret.
L’Europe, avec ses grands bouleversements historiques et ses révolutions, a vu naître le graffiti tel qu’on le connaît aujourd’hui très tôt.
Dès 1960, en France, on le compare à une forme d’art, ce qui s’avère être plutôt singulier à l’époque. Même si les critiques sont mitigées, l’art du graffiti était né, au grand plaisir des artistes qui s’adonnaient à cette pratique.
Vers la fin des années 1960, on retrouve une valeur très intellectuelle et songée au sein des graffiti conventionnels, inspirés par la politique pour la plupart. Teintés parfois d’humour, parfois de poésie, on dépeint des slogans accrocheurs et sympathiques, souvent à double sens. Ces graffiti sont peints au rouleau ou au pinceau en règle générale, bien que certains artistes faisaient usage d’aérosols. Au début des années 1980, le graffiti est considéré comme étant de l’art urbain et son aspect illégal et clandestin intéresse bon nombre d’artistes. On peint de façon humoristique et légère, en adoptant de nouvelles techniques très intéressantes comme le pochoir, par exemple. Colorés et déjantés, les graffiti ont la cote !
C’est par ailleurs dans cette même période que les graffiti de style « new-yorkais » font leur apparition à Paris.
Associés à la culture hip-hop, ils sont souvent réalisés par des collectifs, sur le même modèle que ceux retrouvés aux États-Unis. Parallèlement, au début des années 1960, l’Allemagne était en pleine ébullition. Le mur de Berlin fut construit, séparant l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest. Ainsi, il était impossible pour les citoyens situés à l’est du mur de traverser, ni même d’approcher le mur, alors que les résidents situés à l’ouest traversaient régulièrement afin d’y réaliser des graffiti. Lorsque le mur fut détruit à la fin des années 1980, il était presque complètement submergé de slogans, dessins, peintures, etc. Ce dernier aura servi de support et de tribune libre à bon nombre de jeunes Allemands qui désiraient protester et signifier leur mécontentement.
Finalement, bien que l’un des pays les plus modernes d’Europe, l’Espagne emboita le pas beaucoup plus tard. N’empêche qu’on y retrouve actuellement plusieurs des tifo les plus élaborés et tranchants ainsi que les artistes graffeurs les plus prometteurs. Malheureusement, l’art du graffiti est souvent sanctionné en Europe. Ainsi, en France, on pourchasse depuis quelques décennies les artistes ayant réalisé des graffiti aux messages à caractère politique. Une sorte de lutte anti-graffiti bat par ailleurs son plein mais, n’est pas nécessairement contrôlée par le gouvernement ou par les villes.
Graffiti en Europe
Ce sont souvent les sociétés des transports qui
désirent en finir avec les graffiti.
Bien que ces dernières tolèrent certains d’entre eux dans des lieus jugés pertinents, elles s’empressent habituellement de détruire les graffiti qui parsèment leurs réseaux et leurs véhicules (trains, wagons, etc.). Par ailleurs, plusieurs villes ont investit de rondelettes sommes dans de l’équipement anti-graffiti. Les graffiti sont sévèrement sanctionnés en France. Ainsi, lorsqu’ils sont réalisés sur des supports non autorisés, ils sont considérés comme étant nuisibles et destructeurs de la propriété d’autrui et sont passibles d’amandes allant de 1500 à 30 000 euros et dans certains cas extrêmes, sujets à emprisonnement pour une durée maximale de 2 ans.
Le graffiti fait maintenant partie des diverses formes d’art et ce, à part entière. Longtemps considéré comme étant un acte de vandalisme, certains adeptes se sont débrouillés pour en faire cependant un art respectable.
Ainsi, une multitude d’artistes graffeurs se sont affichés tant et si bien que le graffiti est maintenant reconnu et respecté de toutes parts ! Un graffiti est en fait, par définition, un dessin ou une inscription peinte, tracée ou gravée sur des biens publics ou privés, des monuments, des murs ou sur tout autre support qui n’est habituellement pas utilisé dans cette optique.
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